Avec une économie sous perfusion, le marché immobilier tire son épingle du jeu et « fait bonne figure ». La demande est importante et le volume des transactions immobilières est de 35% supérieur à Juin 2019.
» C’est un des effets structurels du post-confinement. L’offre abonde depuis le 11 Mai. les annonces immobilières sont désormais connues et traitées. Elles s’étaient accumulés pendant deux mois » explique Hugo Maurel, PDG d’IDEALTAUX. La demande est soutenue par des taux d’intérêt très bas, un rendement locatif attractif, et surtout un complément de revenu important lorsque les retraites ne sont plus suffisantes pour vivre.
Pronostiquer que le secteur ne souffrira d’aucun effets négatifs est un miroir aux alouettes. « Il faudra s’attendre à des changements forts liés à la conjoncture ».
« le marché immobilier fait bonne figure »
Quelles sont les tendances à observer ?
Il y a une forme d’attentisme qui commence à s’amorcer. Outre le taux de chômage qui pourrait partir en flêche les deux prochains trimestres, les banques se montrent particulièrement exigeantes, voir soucieuses. Les refus bancaires « lorsqu’un dossier est un peu limite ou bancale » se multiplient. Les primo-accédant et investisseurs sont les premiers touchés.
« Fonctionner à l’aveugle, c’est l’assurance de ne pas participer au jeu… »
la baisse mesurée des prix pourrait débuter lorsque l’état réduira son soutien (prêt garanti, chômage partiel, …). Difficile d’imaginer alors, l’immobilier en sortir indemne. Le recul serait perceptible en fin d’année voir début 2021. Avec la crise sanitaire, la pierre est forcément privilégiée. La demande reste élevée et l’offre éternellement limitée. Il n’y aura pas de dégringolade pour le moment, mais un léger repli n’est pas à exclure en 2021. L’euphorie et l’appétit immobilier du « monde d’avant » a pris un coup sérieux dans l’aile. Le modèle doit se réinventer.
» Face aux exigences idoines des banques , préparer sa solvabilité pour acheter sa maison est incontournable. Fonctionner à l’aveugle, c’est l’assurance de ne pas participer au jeu… Et quel que soit le niveau de revenus« .
