Durant 25 ans, le parcours des Français a été jouxté de crises multiples, de désappointements, de tragédies et désamours diverses. Mais l’immobilier est toujours resté une valeur refuge. La confiance a toujours été au zénith et devenir propriétaire, une priorité affective.
Economiquement, ce dernier quart de siècle n’a rien d’un long fleuve tranquille. De la bulle immobilière amorcée fin des années 90, et toucher dans son œuf par la crise financière des « Subprimes » en 2008, les français n’ont jamais délaissé ce secteur. Pour booster un peu plus cette dépendance à l’immobilier, il y a eu la mesure « Sarkozy » où chaque Français pouvaient déduire dès 2007 ses intérêts de prêt de son revenu imposable et acheter via un crédit immobilier son logement. Il renchérissait même à l’époque en soutenant : « Je propose que l’on fasse de la France un pays de propriétaires parce que, lorsque l’on a accédé à la propriété, on respecte son immeuble, son quartier, son environnement… et donc les autres ». Quoiqu’on en dise aujourd’hui, le succès fut au rendez-vous ! Pour preuve, le volume des transactions n’a pas cessé d’augmenter avec une demande importante et une politique monétaire accommodante. Et La crise sanitaire lié au Covid-19 ne semble pas compromettre ce vœux « pieux » des Français…
Car de nouveaux usages émergent aujourd’hui. La concentration des services urbains n’est plus un critère de choix. Paris, Bordeaux, Lille, Lyon sont devenus des métropoles chères. Mais depuis quelques années, des villes de tailles moyennes (Valenciennes, Bourges, Dax, Rennes,…) tirent leur épingle du jeu avec des prix plus élevés, mais surtout extrêmement abordables. Autre phénomène, les opportunités « vertes » se multiplient en montrant leur bout du nez. Vivre à la campagne, loin des agglomérations n’est plus un handicap. Nous entrons dans le nouveau monde et les modèles de travail évoluent avec la révolution numérique. Des territoires qu’on ne regardait pas, sont « fractures numériques » réglés ou en cours, désormais accessibles et plébiscités. Mais jusque quand ?
Les taux d’emprunt à la baisse ont permis à ce marché de vivre sous perfusion et permettre au plus grand nombre d’obtenir du pouvoir d’achat immobilier. Même si les conditions d’octroi de Crédit se sont un peu tendues, les taux restent très bas et le recours à un courtier de plus en plus courant. « En 1995, un ménage empruntait à plus de 7%. Aujourd’hui, il emprunte sur des durées plus longue, 25ans, à 1,55% en moyenne ». Belle compensation, quand les prix de l’immobilier doublaient entre 2000 et 2008. Aujourd’hui, presque 60% des Français sont propriétaires. « Pour beaucoup, mieux vaut payer un emprunt immobilier durant plusieurs années qu’honorer éternellement un loyer pour une location » explique Marina Hugues Blanc, Expert Crédit chez IDEALTAUX. Et avec des taux qui ont de nouveau entamer une baisse de 15 centimes, ça vaut la peine de rêver toujours « plus grand ».