Dès lors qu’un ménage emprunte à un âge avancé, les banques montrent une réticence à prêter. Et pour cause, ils considèrent que les risques de mortalité sont plus importants que chez les jeunes. « Sans blague ! » s’offusque un jeune retraité enclin à croquer la vie… Avec les progrès de la médecine et de meilleures conditions de vie, l’espérance de vie n’a cessé de croitre. Pour beaucoup de séniors, il est justement question de faire toutes les choses qu’ils n’ont jamais effectuer auparavant.
Il n’y a pas d’âge pour emprunter…
Entre voyages et divertissements passionnés, c’est le moment de concrétiser un projet de vie en effectuant son dernier achat immobilier.
« On a encore des idées, vous savez ! Il faut que notre dernière demeure soit la plus fonctionnelle possible et puis, avec un pouvoir d’achat plus fort, on peut parfois songer à une résidence principale »
L’accès demeure difficile, mais …
Souvent lié à un problème d’âge, les banques bloquent quasiment l’accès au crédit dès qu’une personne atteint 75ans. Pourtant, la durée de vie s’allonge grâce aux avancées médicales. « On vit plus longtemps ». Néanmoins les banques restent frileuses. Mais il y a des solutions qui permettent de couvrir « un risque » sur lequel les banquiers ne veulent pas surfer.
Les compagnies d’assurance ont des contrats qui peuvent couvrir un risque de décès jusque 90 ans. Sachant que les banques font de cette garantie un sujet incontournable. Un sénior arrive donc mieux armé avec un contrat d’assurance validé en main.
« Ces assurances de prêt couvrent le risque, mais il faut reconnaître qu’elles sont un peu plus cher que pour un jeune. Se rapprocher d’un courtier est la meilleure solution pour faire baisser ce taux d’assurance au maximum…et éviter qu’il ne soit usuraire ! » explique Hugo Maurel, PDG d’IDEALTAUX.
L’étude médicale, un passage obligatoire
Avant de s’engager sur un projet immobilier et contacter son banquier, mieux vaut s’attarder sur la question de l’assurance du prêt. Une étude médicale sera systématique pour valider la couverture décès. Dès lors, vous pourrez engager votre projet immobilier et recourir à un crédit.
La solution financière comme ersatz ?
Le nantissement, le placement financier ou la garantie sur un bien immobilier sont des alternatives. Ces solutions sont souvent contraignantes.
« N’oublions pas qu’il y a un véritable intérêt pour les banques car les séniors constituent une clientèle très intéressante. Ils empruntent sur une courte durée, ont de l’apport, de l’épargne et du revenu avec une baisse des charges puisque les enfants ont quitté le foyer » explique Marina Hugues Blanc, chargée d’Affaires en Crédit Immobilier.
« Le vrai point d’achoppement sera de régler la question de l’assurance décès invalidité avec un courtier ou assureur.. Les banques coincent souvent sur ce volet car elles n’ont pas la solution. Avec ce point réglé, Emprunter sur 15 ans, n’aura rien d’incongru ».