Visiblement, le marché immobilier français présente quelques signes évocateurs.
La baisse des prix de l’immobilier serait elle « en marche » ?
Depuis le début des années 2000, ce secteur a massivement augmenté sa valeur à tel point qu’il a fallu trouver des pistes pour le soutenir. Là où un ménage empruntait à presque 7% à la fin des années 1990, il a fallu maintenir des taux artificiellement bas pour arriver à 1% aujourd’hui. Un trompe-l’œil pour éviter une perte de pouvoir d’achat cinglante.
« Je me souviens de mon premier achat immobilier en 1996. Une petite maison à 100 000 Francs (15 000€) faisait ma fierté. Quand je suis allé voir mon banquier. Il m’a financé à quasi 7%. Ça n’avait rien de choquant. Les prix étaient bas. J’empruntais à l’époque sur 10 ans. C’est inimaginable actuellement» commentait Hugo Maurel, Fondateur d’IDEALTAUX, courtier en prêt immobilier.
Entre temps les prix de l’immobilier ont augmenté. Cela a touché au pouvoir d’achat des Français. Cette même maison est affichée aujourd’hui à 70 000€ dans les Hauts de France !
« Il faudrait la faire financer sur 25 ou 30 ans au lieu des 10 ans de l’époque avec un Taux à 1,50% pour ce rapprocher du même loyer… » expliquait soucieux Hugo Maurel
Cet outil semble désormais un peu grippé. Il n’est plus possible de faire baisser durablement les taux ou d’aller en dessous de 1%.
« De toute manière, ça ne suffira plus à compenser la hausse des prix. Les écarts sont trop importants. Une piste serait s’augmenter les durées de crédit ».
Pour avoir des plus grandes capacités financières, les banques proposent donc d’allonger les durées à 30 voire 35 ans.
Le retour en force des durées longues…
« 41% des moins de 35 ans tutoient des durées à 25 ans. Sinon, ils ne peuvent pas acheter » expliquaient Thomas Delbecq, Chargé d’affaires en Crédit Immobilier sur le secteur de Maubeuge.
La durée ne fait plus peur. Les Français sont attachés à l’immobilier et ils peuvent encore acheter en étant en dessous du prix d’une location.
« Le calcul est facile. Les audacieux auront la chance de profiter de ce marché et du loyer faible de l’argent. En attendant, on peut prétendre qu’il y aura une petite baisse des prix de l’immobilier, mais pour quand ? » s’interroge Laurent Beclin, courtier en prêt immobilier sur Valenciennes.
