Collègues de travail et partageant la même passion, c’est deux-là ont l’art du contre-pied !
En bouclant la mythique distance de 42,195 kilomètres, ils ont réalisé l’impensable. Finement réfléchis et soigneusement préparés, ils ont contrarié tous les standards et ont démontré que le talent ne suffit pas à la seule performance.
« Tout vient à point à qui sait attendre »
En accrochant la course à pied il y a 4 ans, rien ne prédisposait Camille Delay Maurel à courir le Marathon de Paris quelques années plus tard. « En 2014, je mettais inscrite sur les Foulées Valenciennoises avec l’objectif de terminer une boucle de 5 kms. Je me souviens d’un arrêt à un ravitaillement où je disais à une copine que finir serait déjà très bien ».
Il fût surtout question de participer à un challenge peu commun chez cette maman active et Chargée d’Affaires Professionnel chez IDEALTAUX.
« La course à pied est une manière de vivre, un défouloir, un moment de convivialité et de solidarité » souligne t’-elle.
La compétition ou le goût du challenge sportif n’était pas sa tasse de thé et pourtant au fil des années, elle en a fait une ambition personnelle.
Pour Laurent Béclin, c’est une autre affaire.
« Plutôt adepte de sport collectif, j’ai après le football, un peu tâtonné. Cet exercice se cantonnait à des cross au collège et des sorties avec des copains. Je me débrouillais sans plus ».
Pas simple de conjuguer vie professionnelle et vie familiale pour ce jeune père de famille. « Intercaler une activité sportive n’est pas toujours très simple. Il faut s’organiser pour aller au bout de ses envies » affirme t-il. « l’envie d’avoir envie quand il faut chausser ses baskets pour aller braver le froid à la pause déjeuner ou les soirs d’hiver ». Avec à la clés une réussite XXL sur ce marathon ! (Laurent l’a terminé en 3h25 !)
Comment conjuguer la performance au travail et la course à pied ?
Avec l’exigence que suppose l’activité, il a fallu soigner son organisation et tolérer le temps qui passe. Franchir chaque étape et valider ses efforts pour ne pas être poursuivi par le mur de la lassitude.
« Au début, j’ai essuyé quelques revers avec une vilaine blessure. J’ai dû annuler in extremis ma participation au semi-marathon du Pays Basque. Imaginez un peu ma déception après des semaines de préparation. Je me suis dit que plus jamais je ne voulais vivre cette frustration » confiait Camille
Ce fut ensuite un vrai déclic et une approche différente. Une préparation minutieuse et méthodique qui s’est avérée payante, jusqu’au jour où elle a franchi le cap pour s’inscrire avec sa copine au marathon de Paris. « C’est mon cadeau d’anniversaire ! » …Empoisonné ? Il a été perçu comme cela au début, mais rapidement le plaisir a emboîté le pas. A tel point, qu’il a fallu jauger la performance, maîtriser sa détermination, contrarier parfois le dépassement de ses limites.
« J’ai dû composer, m’adapter et mettre un peu d’ordre pour allier réussites professionnelles et vie personnelle. C’est un angle très différent, parfois éprouvant mais tellement agréable finalement ». Un aboutissement ? Pas vraiment puisque l’envie persiste. « Franchir la ligne d’arrivée, à Paris au bout de 42 kms, un véritable bonheur…A quand le prochain ? » analyse Camille Delay Maurel.
Pour son compère Laurent, une autre histoire est peut-être en marche avec le désir d’aller chercher toujours plus fort, plus haut et plus vite!
Le dépassement de soi en donnant le meilleur de soi-même, anime ces deux athlètes sur le bitumes comme dans la vie professionnelle. Nos deux « lâche-rien » nous prouvent au quotidien que la détermination est le moteur de nos réussites !
Bravo pour cette belle leçon 🙂